Mais le communisme tel qu’il l’a envisagé... La pandémie de Covid-19 a fonctionné comme un puissant révélateur des fractures et des contradictions imposés par le capitalisme financiarisé au sens même du travail. Le 10 mai 1981 a été un moment très fort. Je retiens aussi le passage dâun seul type dâavion au concept de « famille Airbus » avec le lancement de lâA320. Elle lâétait. 1er-8 mai 1988France. Sans le dissocier de l’ensemble des mouvements sociaux et citoyens, Patrick Le Hyaric, directeur de L’Humanité, tente ici une analyse du mouvement... Numéro spécial publié à l’occasion du 100e anniversaire du Parti communiste français,8,90€ - Format 20x26 - 124 pages - Dos carré collé. Dans tout ce débat, jâinsiste, il faut savoir garder de la dignité. Quand nous avons quitté le gouvernement, deux personnes mâont invité à déjeuner dans les heures qui ont suivi : Simon Nora, le grand banquier, et une petite conseillère technique du cabinet de Mitterrand, chargée de la fonction publique et que je nâavais jamais vue. JACK RALITE. Au Parti communiste, je ne figurais pas parmi les dirigeants. Sâil existe de vrais... Adecco. Le président a tenu les promesses du rapport de force qu’il a géré avec constance avec son principal allié au cours des années de conquête. Il manque enfin quelque chose qui nous échappe totalement : lâévénement. Là , jâai demandé du secours à Péguy, qui a dit : « Je nâaime pas les gens qui réclament la victoire et qui ne font rien pour lâobtenir, je les trouve impolis. Jâai un ami, que je me suis fait pendant la guerre de Bosnie. Que vous a-t-elle apporté ? Moi, jâai répondu que jâavais pensé à mes parents. Par rapport à lâanalyse de la période et aux perspectives, je partage les conclusions dâAnicet et de Charles. Nous étions à contre-courant du point de vue économique des pays voisins, qui étaient plutôt dans une phase de stagnation économique et de crise. Mon premier souci a été dâélaborer une politique globale des transports, traduite dans une loi dâorientation, qui est dâailleurs toujours en vigueur. François Mitterrand et ses services nâont pas cessé de combattre ce projet, qui sâest terminé sous la forme dâun décret croupion du 23 novembre 1983, qui a disparu depuis. Je prends une deuxième coupe et me dirige vers le secrétaire du syndicat et je trinque. Nationalisations, ministres communistes au gouvernement, dévaluations : l’arrivée au pouvoir de la gauche a créé un mouvement de panique dans les grandes entreprises et chez les notables de la finance. » Je ne vous mens pas, à partir de 1983, jâai terminé tous les discours par cette phrase. Ãa faisait drôlement souffrir même. » Aussitôt, je saluais la politesse de lâassemblée, et jâajoutais : « Vous ne pourriez pas avoir des excès de courtoisie ? Et comme toutes les sociétés, sauf une, avaient des déficits abyssaux, elles se sont retrouvées publiques. Ce que je veux ajouter tout de suite, câest que, effectivement, il y a eu, pendant un temps, survalorisation de ce quâétait le bilan de ce gouvernement. Il avait occupé le poste de ministre de la … Ãvidemment, lâexistence de Jack Lang a fait que la place était prise. En ce qui me concerne, jâétais très heureux de cette victoire de mai 1981. Et de se battre dans les meilleures conditions possibles. Or, la tendresse nâétait pas la caractéristique des gouvernements auxquels nous succédions⦠Je me suis dit quâenfin, le facteur humain allait être pris en compte par le sommet de lâappareil dâÃtat. Moi, je nâai jamais tué mon père, je ne vois pas pourquoi on tue une partie de son histoire ! Décès de Jack Ralite, ancien ministre communiste sous Mitterrand Jack Ralite est décédé à l'âge de 89 ans. Moi, je suis allé à la Bastille, où lâon sentait quâil se passait quelque chose. Et câest à travers cette vision très analytique que je voyais ce qui était, évidemment, un grand moment historique. Quel bilan tirez-vous de la politique qui fut menée durant cette période ? Pour lui, il fallait quâil reste le ministre des fonctionnaires, et donc des bureaucrates. Quel rôle ont eu les ministres communistes dans le gouvernement ? Jâai attendu jusquâaprès 20 heures pour savoir quel ministère jâavais. Le Havre, par exemple, à cause de la couleur politique de sa municipalité, nâétait pas desservi par lâautoroute, alors que câétait lâun des plus grands ports de France. dans le PCF ? Le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu président de la République française. Un mois plus tard, quatre ministres communistes sont nommés : … Nous nâavions pas vraiment les outils, mais nous avons essayé dâouvrir une voie différente avec des propositions. En revanche, jâai moins bien réussi sur le terrain des réformes administratives. La ville des Yvelines sâest retrouvée au centre dâune polémique médiatique. Jâavais notamment envisagé dâélaborer une charte entre lâadministration et les citoyens. Ce fut en ce sens plus la dernière grande expérience de gauche du XXe siècle que la première du XXIe siècle. CHARLES FITERMAN. Nous sommes donc montés tous les trois dans la même voiture et avons débarqué ainsi au pied des marches. Câest un intellectuel, qui sâappelle Predrag Matvejevic, il a été professeur associé au Collège de France, il est venu à Aubervilliers faire un exposé sur le roman le Pont sur la Drina, dâIvo Andric. On me désigne même comme lâinventeur des ronds-points ! Après, le patron envoie quelquâun chercher du champagne, il prend une coupe, mâen tend une autre, je regarde : il nây avait plus un travailleur autour de nous ! Ãvidemment, jâavais conscience que le recul du PCF à la présidentielle, confirmé par les législatives, ne nous mettait pas dans les conditions les plus favorables. à partir dâun moment, ce nâétait pas la question. En 1984, Georges Marchais déclarait que le bilan de ces premières années était supérieur à celui de la Libération et du Front populaire. Quatre hommes manquaient donc à ce premier Conseil des Ministres. Jâaimerais dire un mot de ceux avec qui jâai travaillé et notamment de mon directeur de cabinet, Jacques Latrille. Nous venions de trente années marquées par lâaprès-guerre, la reconstruction, mais qui restent des années de croissance avec la domination dâune économie administrée et, en France, lâidée quâil existait une solution nationale à la crise ; ce qui était à la fois une illusion mais également une affirmation volontariste et un a priori de rationalité qui, selon moi, garde toute sa valeur. Je sortais de vingt-cinq ans de militantisme dans la Fonction publique, jâen connaissais bien le droit et les problèmes qui sây posaient. Cette charte, votée par le gouvernement, a fait son chemin, a marqué, même si jâai affronté des mouvements sociaux extrêmement complexes. Câétait un fait sans précédent et ça lâest resté depuis. Il faut recomposer, notamment au niveau des rapports sociaux, de la démocratie, de lâenvironnement, une société pour lâhomme, au service de lâhomme. Mais après, câest le réel qui nous guide. On était au coeur des choses. Aujourdâhui, il faut rappeler les principes sur lesquels nous fondons notre démarche, formuler des propositions et inscrire ce que nous faisons dans une perspective qui est celle du XXIe siècle. Marx n’est pas qu’un penseur de l’anticapitalisme. On a réussi à sauvegarder 2 000 postes et sur le dernier tiers, le patron ne voulait plus négocier. Cela aussi a manqué. Moins de 2,5 euros par semaine. Je voudrais dâabord remercier lâHumanité de cette invitation. Mais jâai, en tout cas, la satisfaction dâavoir su assumer de hautes responsabilités dans lâappareil dâÃtat. Edition numérique du quotidien sur ordinateur et tablette, Tout le site humanite.fr accessible en illimité sur tous vos appareils connectés, Toutes les éditions papier + Magazine Humanité Dimanche + tout le site humanite.fr en illimité, L'édition papier du vendredi + le Magazine Humanité Dimanche + tout le site humanite.fr en illimité, 1981-1984: Pierre Mauroy à l'épreuve du pouvoir (document), Mort de Pierre Mauroy : « Il était un grand socialiste » (Pierre Laurent), Jack Ralite: "Pierre Mauroy était un homme bon ", Quartiers populaires. à l'occasion de la disparition de Pierre Mauroy, l'Humanité.fr vous propose la table ronde avec les quatres ministres communistes de son deuxième gouvernement (1981-1984) Charles Fiterman, Anicet Le Pors, Jack Ralite et Marcel Rigout où ils avaient dressé le bilan de leurs expériences dans un hors-série, 1981, L'Histoire d'une espérance. Il y a eu une réaction complètement sommaire, qui a consisté à se replier et, comme il y avait eu un échec aux élections européennes de 1984, à rendre le PS responsable des maux du Parti communiste. Jâavais dit à mes collaborateurs à lâépoque que nous avions vingt ans dâavance avec cette loi. Seul lâun dâentre eux a pris la décision de partir, les autres sont restés et jâajoute quâils ont bien travaillé. » Il est évident â et câest peut-être la leçon la plus importante pour aujourdâhui â quâon ne peut pas changer une société, même la faire évoluer, sans mise en mouvement de la société elle-même, sans appel à lâintervention politique la plus large. Dâaprès le document que sâest procuré lâHumanité, le géant de lâintérim tient à jour... Quartiers populaires. Moi, je suis pour la jubilation technologique, mais pas pour lâébriété technologique. Là réside lâéchec le plus important. » Je me suis dit : « Celle-là , elle ira certainement très loin⦠». JACK RALITE. Il demande une interruption de séance, nous nous retrouvons dans mon bureau et il mâannonce quâil cesse les négociations et rend sa démission. Quant au bilan, je pense que nous avons fait ce que nous avons pu. , directeur de L’Humanité, tente ici une analyse du mouvement... Numéro spécial publié à l’occasion du 100e anniversaire du Parti communiste français, 8,90€ - Format 20x26 - 124 pages - Dos carré collé, Chez Adecco, une liste noire pour contourner les plans sociaux. Mais je pensais quâil fallait sâinscrire dans ce mouvement, sâefforcer de lâinfluencer et de le mener le plus loin possible. On mâa finalement confié le ministère de la Formation professionnelle. Et ce nâest quâin extremis que lâon mâa proposé la Fonction publique et les Réformes administratives. À Trappes, on encaisse un mauvais coup de plus. JACK RALITE. Mais nous, avec Charles et Jack, nous voulions arriver ensemble. Pour ma part, je vois trois questions majeures à avancer. Nous avons réalisé un travail inouï et je suis heureux de pouvoir le dire aujourdâhui car, à lâépoque, tout cela était tu. André Labarrère : Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement. Cette période s’inscrit à la charnière de deux cycles trentenaires : le premier suivant la seconde guerre mondiale (croissance soutenue, intervention de l’État, inflation …) ; le second libéral… Ce nâest pas à moi de juger si jâai été un bon ministre, même si beaucoup me lâont dit. Je crois que le parti a occulté cette époque comme thème de réflexion. Câest une question quâil faut traiter, on ne peut pas sâen passer. Sans le dissocier de l’ensemble des mouvements sociaux et citoyens. Et puis, jâai commencé ma vie professionnelle au tram de Saint-Ãtienne⦠Câétait peut-être un signe du destin, mais cela ne me qualifiait pas spécialement pour être ministre des Transports ! Lorsque jâétais en charge du ministère du Travail, il y avait un conflit dur à Poissy avec le PDG de Peugeot, qui voulait licencier 3 000 personnes. En bonne rigueur financière, jâai proposé que ce concours de lâÃtat soit transformé en participation au capital. Dès 1983, la question sâest posée : après le tournant de la rigueur, annoncé par Delors et Mauroy, fallait-il partir ou rester ? Un jour, Mauroy mâavait dit : « Mais vous vous voyez souvent, avec le Parti. Je souris sur la photo officielle du gouvernement. » Le responsable syndical répond : « On a déjà tellement de problèmes, on ne va pas sâajouter celui-là . Je ne dis pas quâil nâavait pas une responsabilité, mais câétait quand même un peu facile de battre sa coulpe sur la poitrine de son partenaire. Jâétais plutôt un expert ayant participé activement à lâélaboration du programme économique et notamment à la définition du seuil minimal de nationalisation. Appelé à Matignon après l’élection de François Mitterrand en mai 1981, M. Mauroy avait dirigé un gouvernement comprenant pour la première fois depuis la Libération des ministres communistes. Et alors quâil venait dâapprendre à la radio la victoire de Mitterrand, il a lancé à sa femme, juste avant de partir pour lâaéroport : « Surtout, dis aux camarades quâils ne fassent pas la gueule ! Ce type dâhomme nous prend souvent pour des gens que lâon peut regarder de haut. Sur la santé au travail, nous nous sommes rendus à Renault Douai, à La Lainière de Roubaix et à Usinor Dunkerque. Christian Nucci : Ministre délégué auprès du ministre des relations extérieures, chargé de la coopération et du développement. Nous sommes restés très liés avec tous les membres du cabinet. Dès le début, dans un ministère où la dimension sociale est évidente, jâai demandé à tous les directeurs sâils souhaitaient rester. Et puis, il faut bien dire que notre arrivée faisait peur à certaines personnes, qui voyaient déjà les chars de lâArmée rouge sur les ChampsÃlysées ! Il fut très surpris que je lâappelle pour devenir mon directeur de cabinet. Quand nous sommes entrés au gouvernement, il y avait 2,1 millions fonctionnaires de lâÃtat. JACK RALITE. Aujourdâhui les trois fonctions publiques â Ãtat, territoriale et hospitalière â totalisent 5,3 millions de personnes. Dans des conditions très difficiles, que Charles a rappelées, nous sommes restés. Quelles sont les leçons positives que vous tirez de cette expérience ? La première, câest quâil nây a pas eu de valorisation de lâactivité des ministres communistes. Nous avons eu ces discussions au moment du tournant de la rigueur et du changement de gouvernement, en 1983. Découvrez notre Hors série 1981, l'histoire d'une espérance. Jâavais une équipe formidable. Jâai pu la sauvegarder et commencer à relancer son activité avec un statut dâentreprise publique industrielle et commerciale. Jâai donné aussi la priorité aux dessertes quotidiennes, comme les rocades et déviations dâagglomération. ANICET LE PORS. François Mitterrand et ses services n’ont pas cessé de combattre ce projet, qui s’est terminé sous la forme d’un décret croupion du 23 novembre 1983, qui a disparu depuis. Quelques fois, pour continuer avec Péguy, « les problèmes de lâhumanité doivent être traités par-dessus les problèmes de la société ». La première leçon que je tire de cette expérience est quâil est difficile de faire des réformes qui transforment un pays dans le sens du progrès humain. Câétait un bonheur, car lâon rencontrait tout le monde, au point que le Figaro magazine posait la question sur deux pages : quel est ce ministre communiste qui séduit les médecins ? La présidence pense mettre un place un plan de relance de l'investissement public et privé, réduire la durée du travail, inciter à la reconquête du marché intérieur, et réformer la fiscalité et la Sécurité sociale. Jâen ai créé un, ce qui a peut-être été mon plus dur combat, car, évidemment, certains ont dénoncé « lâarrivée des soviets » et « le pouvoir donné à la CGT ». Si la presse parlait, elle, elle risquait de gros problèmes et ses journalistes avaient peur (Jean-Edern Hallier n’a-t-il pas été assassiné… Ã la fin du repas, elle mâa dit : « Je suis très contrariée que vous quittiez le gouvernement, car vous étiez les représentants de la classe ouvrière. Personnellement, le sujet mâintéressait. Du point de vue de lâHistoire, jâavais lâimpression de participer à un niveau beaucoup plus élevé que dâhabitude au changement pour lequel je mettais engagé il y a longtemps et qui tardait à venir Jâétais adjoint au maire à Aubervilliers, une ville rude mais tendre. Il est aussi important, dans cette situation, dâavoir des convictions et une connaissance attentive des réalités économiques, financières et surtout humaines. Néanmoins, je crois que nous avons joué un rôle important, même si nous avons à lâépoque été désignés comme boucs émissaires. Alain Calmat : Ministre délégué à la jeunesse et aux sports. CHARLES FITERMAN. Liste des ministres du Gouvernement de Pierre Mauroy (1981-1984) sous la présidence de François Mitterrand (1981-1995 Cette liste de femmes ministres françaises recense, (le socialiste Lionel Jospin recrée ce portefeuille entre 1997 et 2002 et François Hollande en 2012). Il faudrait sâinscrire dans cette nouvelle nécessité de rêve prométhéen et dâaction volontaire pour définir son destin. Quatre ministres sur 40, 44 députés sur 285 : nous avions conscience que le combat serait dur. Gaston Defferre : Ministre d'État chargé du plan et de l'aménagement du territoire, Pierre Bérégovoy : Ministre de l'économie, des finances et du budget, Robert Badinter : Garde des sceaux, ministre de la justice (jusqu'au 19 février 1936), Claude Cheysson : Ministre des relations extérieures (jusqu'au 7 décembre 1984), Charles Hernu : Ministre de la défense (jusqu'au 20 décembre 1985), Pierre Joxe : Ministre de l'intérieur et de la décentralisation, Henri Nallet : Ministre de l'agriculture (à partir du 4 avril 1985), Michel Rocard : Ministre de l'agriculture (jusqu'au 4 avril 1985), Edith Cresson : Ministre du redéploiement industriel et du commerce extérieur, Jean-Pierre Chevènement : Ministre de l'éducation nationale, Georgina Dufoix : Ministre des affaires sociales et de la solidarité nationale, Paul Quilès : Ministre de l'urbanisme, du logement et des transports (jusqu'au 20 septembre 1985), puis Ministre de la défense (à partir du 20 septembre 1985), Michel Crépeau : Ministre du commerce, de l'artisanat et du tourisme (jusqu'au 19 février 1986), puis Garde des sceaux, ministre de la justice (à partir du 19 février 1986), Roland Dumas : Ministre des affaires européennes et porte-parole du Gouvernement (jusqu'au 7 décembre 1984), puis Ministre des relations extérieures (à partir du 7 décembre 1984), Michel Delebarre : Ministre du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle, Huguette Bouchardeau : Ministre de l'environnement, Hubert Curien : Ministre de la recherche et de la technologie, Jack Lang : Ministre délégué à la culture, Edgard Pisani : Ministre chargé de la Nouvelle-Calédonie (du 21 mai au 15 novembre 1985), Yvette Roudy : Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des droits de la femme, Alain Calmat : Ministre délégué à la jeunesse et aux sports, André Labarrère : Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement, Christian Nucci : Ministre délégué auprès du ministre des relations extérieures, chargé de la coopération et du développement. Câest dans ce contexte que les Britanniques élisent Thatcher, les Américains Reagan et les Allemands Kohl. JACK RALITE. Après la violence de ce que nous avons dû endurer, qui nous frappe encore et le monde entier avec nous, il ne faut pas « la jouer petit bras »... A la découverte d´une célèbre inconnue : Elsa Triolet. Enfin, la charte de la santé, qui visait à rédiger un texte politique référentiel. Ce nâest certainement pas lâamélioration de la Ve République, câest la suppression de la désignation du président de la République au suffrage universel. Il faut remettre tout cela sur le métier. En trois ans, ça en fait pas mal⦠Je me souviens, par exemple, de la convention SNCF de 1947 qui arrivait à son terme en 1982. Liste des ministres du Gouvernement de Pierre Mauroy (1981-1984) sous la présidence de François Mitterrand (1981-1995) Pierre Mauroy : Premier ministre. Si on y ajoute les entreprises publiques, on arrive à 6,2 millions de salariés couverts par des statuts et qui échappent à la loi du contrat. » Sauf que la consultation des archives, câest pour un public ; quand il vient de province, et quâon lui dit à 16 h 15, « va-t-en »⦠Si on lui disait : on se bat pour que vous puissiez rester jusquâà 18 heures, on se ferait en même temps un allié dans notre combat. Il faut se rappeler, enfin, que le programme commun avait été signé une dizaine dâannées auparavant, que son élaboration avait pris une dizaine dâannées de plus. fait le bilan des élections présidentielles et dresse un état des lieux de l'Amérique. Quels ont été vos sentiments au soir du 10 mai, puis ensuite en juin, lors de votre entrée officielle au gouvernement ? En tout, 345 textes de loi auront été votés sous l’égide de Pierre Mauroy, ce qui en fait le gouvernement le plus fécond de la Ve République. Câétait un défi à relever. Le gouvernement compte six femmes ministres : Nicole Questiaux, Édith Cresson, Yvette Roudy, Edwige Avice, Catherine Lalumière et Georgina Dufoix. François Mitterrand, semble-t-il, nâadmettait pas quâun ministre communiste de la Fonction publique puisse sâatteler à la lutte contre la bureaucratie. Je sais bien quâaujourdâhui on parle dâune époque où lâon se berçait de grandes illusions. Ouvrier, autodidacte, Pierre Bérégovoy est nommé Premier ministre en avril 1992 par le président de la République François Mitterrand, en remplacement d’Édith Cresson. Moi, je nâen avais aucune, de formation professionnelle. On a créé le holding Autoroutes de France, qui a permis à lâépoque de faire des économies sur le budget de lâÃtat et de les réinvestir pour développer certaines liaisons. Sacré Tonton… Pour ne pas l’oublier car l’Histoire ne s’efface jamais ! Les communistes désirent cinq ministères, et proposent Anicet Le Pors aux PTT, Gisèle Moreau au Travail, Jack Ralite à la Culture, et Guy Hermier. Ce qui implique une révolution démocratique, un nouvel âge de la démocratie, avec un changement profond des institutions, avec, sinon la suppression de lâélection du président de la République au suffrage universel, du moins un rééquilibrage des pouvoirs, avec des possibilités dâinitiative des citoyens, une démocratie participative, qui concernerait dâabord les entreprises. Ce fut très dur, notamment avec les premiers, car ils ne voulaient pas dâun « avion politique », disaientils. ANICET LE PORS. La nomination de quatre ministres communistes au gouvernement a, effectivement, été le fruit dâun long combat. Nationalisations, ministres communistes au gouvernement, dévaluations : l’arrivée au pouvoir de la gauche a créé un mouvement de panique dans les … Certes, mais, en ce qui me concerne, par exemple, je nâai jamais rencontré le secteur santé du comité central pendant les trois ans. Câest la première fois depuis trente ans quâil mâest donné lâoccasion de pouvoir traiter de cette question devant des communistes. Son vice-président était un universitaire, Jacques Latrille, élu par toutes les voix communistes et socialistes et plus de la moitié des voix de droite. Nous sommes sommés de dire quelle est la démocratie institutionnelle que nous voulons. A la découverte d´une célèbre inconnue : Elsa Triolet. ANICET LE PORS. La deuxième question est celle des institutions, nous ne pouvons plus imaginer aujourdâhui un rôle spécifique de la classe ouvrière et un rôle spécifique dévolu à une catégorie de la population. Alors que le fait du jour, c'est la prise de fonction du nouveau gouvernement Fabius, qui se réunit en Conseil pour la première fois le jeudi 19 juillet, le journal télévisé revient sur l'absence des ministres communistes à Matignon qu'il impute aux désaccords entre le PCF et le gouvernement autour de la politique économique suivie. La rencontre a été dâune profondeur ! Côté bilan, mes collaborateurs avaient préparé une brochure au sortir du gouvernement qui disait : « Une loi générale et une mesure nationale tous les deux jours ». Ce fut un moment difficile, car François Mitterrand a hésité pendant deux semaines entre deux thèses : celle de Mauroy et Delors, qui lâincitaient à rester dans le serpent monétaire européen et donc accepter la pression et dans une certaine mesure sây soumettre, et celle de Chevènement, qui proposait de sortir du système de liaison entre les monnaies européennes et en quelque sorte un repli sur lâHexagone avec des risques considérables. Ce sont les quatre responsables communistes qui siégeaient jusqu’alors au Gouvernement, Messieurs Fiterman, Rigout, Ralite et Le Pors. Jacques Latrille nâétait pas le seul, puisque je me suis attaché à mâentourer de globules blancs, de globules rouges et de globules bleus. Ces tentatives sont celles des lois Auroux, par exemple. Il conserve son poste jusqu’en mars 1993. Je lui ai alors montré le respect que jâavais pour lui tout en lui indiquant que je ne supportais pas quâil me méprise. Sans doute pour ses qualités extraordinaires. Jâai failli prendre le train en jean ! Nous sommes restés dans le schéma du programme commun, certes sympathique et intéressant, mais qui, mis en pratique, sâest heurté aux difficultés du contexte international. Pour mieux le prouver, le patron des communistes ouvre aujourd'hui les archives de son parti. à Trappes, on encaisse un mauvais coup de plus, Pertes chez Renault : la solidarité nationale et les salariés limitent la casse, Adecco sommé de sâexpliquer sur sa "liste noire", Pierre Dharréville : «âLa santé au travail, ce devrait être du concretâ», Michel Offerlé : «âLes grands patrons font de la politique sans sâengager électoralementâ», Guerre au Yémen : le soutien meurtrier de la France à lâArabie saoudite. Enfin, peut-être que tout cela tient à une faiblesse. Elle est la seule femme à avoir assumé les responsabilités de Premier ministre français, de 1991 à 1992. Nicole Questiaux : Ministre d'État, ministre de la solidarité nationale. En tant que membre de la commission des Affaires sociales et culturelles de lâAssemblée nationale, on recevait chaque année la Conférence des présidents dâuniversité. Le grand problème qui nâa pas été résolu et a valu un mécontentement grandissant, câest la question de lâemploi et du chômage. Sâamorçait à cette époque une autre période de trente ans dont le nouveau point charnière fut la crise financière de lâautomne 2008, qui nous met dans une perspective, sinon de retour de lâÃtat, du moins de nécessité de lâintervention publique. Câétait le ministère MRP, le ministère du « je me penche sur »⦠Il fallait donc un texte qui fasse de la question de la santé une grande question politique. On voit la bataille acharnée quâil y a eu chez eux, et ce nâest pas Mitterrand qui était le plus en flèche, par rapport aux nationalisations. » Câest dire quâau moment du départ, en 1984, câétait cornélien. Ãvidemment, jâai fait le maximum pour mâentourer de collaborateurs de qualité. Jâai refusé et ai mis sur la table ma démission si les choses en étaient ainsi. Elle sâappelait Ségolène Royal. Chacun avait ses raisons, mais ni le Parti socialiste ni le Parti communiste nâont pris en compte les changements intervenus dans la société et dans le monde. En vérité, nous nous voyions, nous les ministres, de temps en temps, nous discutions entre nous, toujours très librement. Je considère que ce siècle va appeler une intervention publique de plus en plus forte et quâil doit être lââge dâor des services publics.