Dès les premiers temps de la colonisation, les Français s'emploient à améliorer les conditions sanitaires. En février 1947, d'Argenlieu est remplacé par Émile Bollaert au poste de haut-commissaire[366]. Au Laos, la défaite de la France en Europe et l'occupation japonaise contribuent également à faire émerger le nationalisme local. La période de la guerre d'Indochine a apporté un bouleversement supplémentaire aux sociétés indochinoises, jusque-là très rurales, en provoquant un exode massif des campagnes vers les villes : la population de Saïgon est ainsi passée d'environ 500 000 personnes en 1945 à 2 millions en 1954[445]. Le passage du premier statut au second est très recherché, et nécessite souvent de verser une somme d'argent aux contremaîtres (cai). Il s'agit à l'origine d'une religion de propriétaires fonciers et de bourgeois fonctionnaires, la classe supérieure indigène trouvant dans cette nouvelle croyance un moyen de s'affirmer culturellement face aux Français. Ces responsables ont le statut d'administrateurs des services civils : au nombre d'environ 400 dans l'ensemble de l'Indochine, les relais locaux du gouverneur général bénéficient d'une véritable « omnipotence » dans les territoires dont ils ont la charge[55]. Ce lieu étranger et allégorique, ruban jaune de mes souvenirs a réussi à prendre tant de place en moi sans jamais y avoir vécu. Les Français réagissent alors en envoyant sur place un représentant, l'explorateur et diplomate Auguste Pavie. Les milieux catholiques continuent, sous le Second Empire, de demander à Napoléon III de porter secours aux missionnaires et aux chrétiens annamites réprimés par l'empereur Tự Đức : l'empereur se montre sensible à leurs arguments car l'appui des catholiques lui est nécessaire sur le plan politique. Les Français récupèrent plus tard leurs prisonniers et peuvent reprendre le contrôle des zones envahies. Ce sera à l'occasion du Central Tour, cinq concerts dans des stades : à Bordeaux, Marseille, Lyon-Décines, Lille et bien sûr à Paris-Saint-Denis au Stade de France. Bảo Đại, déçu, se résigne à son rôle de souverain d'apparat et consacre désormais l'essentiel de son temps à ses loisirs[219],[220],[222],[215]. L'idée de supprimer la monarchie annamite revient à plusieurs reprises, mais les Français ne s'y résolvent jamais, du fait de l'impossibilité de remplacer la structure mandarinale, et parce que le protectorat s'avère le mode de gestion le plus économique[62]. L'URSS obtient que la république populaire de Chine — qui n'est alors pas reconnue par l'ONU — participe aux pourparlers. Les tensions sont également très fortes au Tonkin, où l'administration Việt Minh refuse de laisser les Français appliquer les contrôles douaniers, notamment dans le port de Haïphong où les trafics se multiplient. Decoux envisage, à la même époque, une opération commune avec le Japon pour reprendre la Nouvelle-Calédonie aux gaullistes, mais Vichy oppose son veto à cette idée[247]. La durée du travail journalier est limitée, et le travail de nuit des femmes et des enfants interdit ; les libertés de parole et d'association sont reconnues. Le général de Négrier prend Lạng Sơn en février 1885, puis vise la frontière chinoise sur instruction de Ferry. Le secteur des plantations connaît alors un « boom », à la faveur notamment d'une politique de concessions agricoles lancée au Tonkin et en Annam par le gouverneur général Jean-Marie de Lanessan. — 183 — L'Indochine avait, en 1934, environ 36 •/<> de greffés, c'est-à-dire une proportion élevée par rapport aux autres pays. En juin, Trần Văn Hữu est remplacé à la tête du gouvernement par Nguyễn Văn Tâm, qui a déjà fait ses preuves dans la répression contre le Việt Minh. Nguyễn Anh, qui voulut reprendre pied dans son fief de Cochinchine d'où il avait été chassé, reçut le soutien de l'évêque français Mgr Pigneau de Béhaine : ce dernier voyage jusqu'à Versailles pour demander l'aide de Louis XVI, dont il obtint qu'il s'engageât à soutenir Nguyễn Anh en échange de la propriété des îles de Hoi Nan (près de Tourane) et Poulo Condor (Côn Đảo) ainsi que d'un droit de commerce et d'établissement[3]. En 1938, l'empereur Bảo Đại voyage en Métropole où il tente d'obtenir davantage d'autonomie politique pour les protectorats, et le retour du Tonkin sous l'égide effective du gouvernement de l'Annam. Ce n'est qu'en 1917 qu'elle est rouverte, une fois réorganisée. Un mouvement de boycott des écoles est lancé : fin mai, plus d'un millier d'élèves sont renvoyés de leurs établissements. Le liant du christianisme acheva la fusion. Au Cambodge, les Français, craignant une intensification des combats, acceptent à l'automne de céder aux demandes de Sihanouk. C'est également au Cambodge que l'instituteur français Louis Manipoud réforme avec succès les écoles de pagodes (bouddhiques) en introduisant des matières modernes dans le cursus traditionnel ; ces écoles rénovées accueillent 38 000 élèves en 1939 et 53 000 en 1945. En Cochinchine, dont les sols sont plus fertiles et le climat plus clément, la paysannerie connaît de meilleures conditions de vie, ce qui pousse à l'émigration du Nord vers le Sud[108]. En 1932, le Gouvernement général évoque 18 000 métis indochinois, tandis qu'en 1933 un mémoire de l'École coloniale cite un chiffre de 2 340 personnes recensées. Toujours très active au Tonkin, l'Armée populaire vietnamienne est en difficulté en Cochinchine, où la population lui est moins favorable et où Nguyễn Bình a du mal à faire face à la répression mise en œuvre par les Français et les services de sécurité de Nguyễn Văn Tâm. Entre-temps, en Indochine, le Việt Minh mène une guérilla à la frontière chinoise et prend le contrôle de quelques villages. Il leur est en effet impossible de remplacer les monarchies vietnamienne et khmère et les organisations sociales lao : un débat a cependant lieu entre les tenants de la solution du protectorat et ceux de l'administration directe, qui s'appuient sur l'expérience accumulée en Cochinchine. Hô Chi Minh se désintéresse rapidement du Đồng minh Hội mis en place par les Chinois et, vers la mi-1944, multiplie les ouvertures en direction des Américains. En 1907, un nouveau traité franco-siamois fixe les frontières du Laos[40] et annule les clauses territoriales de l'accord de 1867 concernant le Cambodge ; le Siam perd des territoires supplémentaires, en rétrocédant ceux qu'il occupait depuis le XVIIIe siècle dans les provinces de Siem Reap et de Battambang, ce qui permet au Cambodge de récupérer le site d'Angkor[48]. Les quelque 6 000 ouvriers travaillant dans les mines laotiennes — qui représentent l'unique industrie de ce protectorat — sont d'ailleurs vietnamiens[137]. Les forces de Hô Chi Minh réaffirment par ailleurs leur solidarité avec le Pathet Lao et les Khmers issarak, dont les chefs Souphanouvong et Son Ngoc Minh dirigent chacun un gouvernement provisoire. L'Indochine est située entre le tropique nord et l'équateur. Jugé suspect, Nguyễn Ái Quốc/Hô Chi Minh est arrêté et emprisonné par les Chinois en août 1942. Phetsarath et Souvanna Phouma se rallient au roi Sisavang Vong ; seul Souphanouvong continue la lutte, renforçant l'alliance entre ses forces Pathet Lao et le Việt Minh. While it is not sponsored by Lucasfilm Ltd, it is Lucasfilm's preferred Imperial costuming group. Paul Doumer, nommé gouverneur général en 1897, apporte en effet une cohérence à son édifice administratif, ainsi que l'impulsion politique qui lui manquait jusque-là[36]. Le lendemain, le gouvernement de Trần Trọng Kim, dépourvu de moyens et dépassé par la situation, présente sa démission. Decoux s'attache à accélérer la formation d'une élite indigène : il crée en 1941 une nouvelle assemblée représentative, le Conseil fédéral — remplacé en 1943 par le Grand Conseil fédéral — qui compte une majorité de représentants indochinois. Il est par ailleurs confronté à de nombreux troubles sociaux, des catastrophes naturelles ayant aggravé sa situation économique[8]. Les espoirs nés lors du retour de Bảo Đại sont très rapidement déçus : dans la première moitié des années 1930, alors que la Troisième République est confrontée à de nombreuses crises — notamment lors du 6 février 1934 — l'heure n'est pas aux réformes mais au maintien de l'ordre colonial[214],[215],[216]. Un recensement de la population israélite est effectué afin d'appliquer le statut des Juifs ; parmi les 187 fonctionnaires radiés en Indochine sous Vichy, on compte 15 Juifs[249]. Dès novembre 1915, des délégations de paysans venus de l'est de Phnom Penh, passant par-dessus l'autorité des administrateurs français, apportent des pétitions au roi Sisowath pour lui demander de baisser les taxes. Ce dernier, très lié aux communistes vietnamiens, prend également la tête des forces armées Lao Issara[343],[344],[342]. Giáp, de son côté, doit choisir entre attaquer le delta du Tonkin, ou de relancer l'offensive sur le Laos. Est-ce possible ? Une bataille de près de deux mois s'engage. Dans les faits, cependant, le décret n'est appliqué qu'en Annam et au Tonkin, et la Cochinchine continue d'échapper au contrôle du gouverneur général[36]. Le royaume, faible et menacé, se montre moins exigeant que le Cambodge ou le Vietnam : en échange de ces dévolutions, il « réaffirme librement son appartenance à l'Union française »[429], tandis que la France reconnaît le Laos comme « un État pleinement indépendant et souverain »[430],[431]. Le groupe se sépare-t-il ? Yann Mahé, Étienne Le Baube et Guillaume Le Baube, « Les Opérations terrestres de la guerre franco-thaïlandaise : 1940-1941 ». À Hanoï et Haïphong, les maires sont désignés par l'administration[69]. Vĩnh San accepte mais, alors qu'il préparait son retour, il meurt le 26 décembre dans un accident d'avion[337]. Le Tonkin compte vingt-quatre provinces, auxquels s'ajoutent quatre territoires sous administration militaire et le territoire à bail de Kouang-Tchéou-Wan. Enfin, pour superviser la situation, le gouvernement français fait appel au général Jean de Lattre de Tassigny, qui succède à la fois à Pignon et à Carpentier en cumulant les fonctions de haut-commissaire et de commandant militaire en chef. Ce n'est que dans les années 1920 que les rapports entre la Banque et l'État français se dégradent, à la suite de projets interventionnistes du gouvernement. Le Laos ne possède, en 1939, qu'un seul établissement secondaire, le collège Pavie de Vientiane, qui scolarise environ 500 élèves dont la moitié seulement sont laotiens[137]. À la cour de Hué, dans le même temps, le pouvoir est détenu par deux régents, les mandarins Tôn Thất Thuyết et Nguyễn Văn Tường, qui ont destitué ou tué trois empereurs successifs après la mort de Tự Đức : le souverain en titre, Hàm Nghi, est encore adolescent. Le programme de cette nouvelle formation, qui se fixe pour objectif de combattre les « fascistes japonais » et leurs « complices français » (l'administration vichyste) affiche un programme de réformes visant à la justice sociale, sans être pour autant révolutionnaire[263]. Les fonctionnaires cambodgiens de haut rang sont durablement relégués à un rôle cérémoniel, tandis que ceux de rangs moins élevés occupent des situations d'auxiliaires mal payés de l'administration française. Klein Jean-François, « Une société coloniale « indochinoise ? À l'automne, le GPRF décide de la création d'une force expéditionnaire en Extrême-Orient destinée à appuyer les Alliés sur le front Asie-Pacifique et à reprendre l'Indochine. Environ 60 % du territoire vietnamien est alors sous contrôle Việt Minh[407]. Les exportations de produits comme le caoutchouc, le poisson, l'étain, le riz cochinchinois ou le bétail cambodgien vers la Chine, le Japon, les Philippines, Singapour ou les États-Unis permettent à l'Indochine de s'insérer durablement dans le commerce international[131]. Au Cambodge, les Français, qui jugent le fonctionnement de leur protectorat peu satisfaisant et trop coûteux, décident d'imposer un contrôle plus étroit à la cour de Phnom Penh. Le Conseil colonial, dominé par les petits fonctionnaires et les colons, devient bientôt la principale instance de gouvernement de la Cochinchine, davantage que le gouverneur de la colonie[16] : cette assemblée a, dans une large part, la main sur l'impôt et les dépenses[49]. Il faut attendre 1936 pour que soit ouvert à Phnom Penh le lycée Sisowath[161], où les élèves vietnamiens sont en outre aussi nombreux, sinon plus, que les Khmers[162]. Les Milices sont par la suite rebaptisées Garde civile indigène, puis Garde indigène (Garde civile en Cochinchine). Les troupes des nationalistes de droite sont bientôt chassées de leurs place-fortes, et leurs chefs doivent reprendre le chemin de l'exil. Les quelque 6 500 Français qui demeuraient encore au Nord du Vietnam avant l'armistice s'en vont très rapidement : à la fin de 1954, seule une centaine d'entre eux réside encore à Hanoï. Très dynamique malgré la surveillance de la Sûreté générale, le VNQDD recrute rapidement des centaines de membres parmi les intellectuels, les travailleurs ou les femmes, et passe bientôt à l'action violente[201],[202]. Sur 6 000 hommes du Corps expéditionnaire, 2 000 sont tués et 3 000 capturés, dont deux colonels. En Indochine, où l'État français et les entreprises jouent des rôles complémentaires dans l'exploitation des ressources[119], l'économie se développe pour l'essentiel autour de quatre secteurs : la riziculture et les autres cultures indigènes destinées à l'exportation ; l'équipement de base et les infrastructures ; les industries et agro-industries ; et enfin, le commerce extérieur. L'amiral Charles Rigault de Genouilly est envoyé à Tourane, où il arrive en août 1858 à la tête d'un corps expéditionnaire franco-espagnol de 2 300 hommes. Entre-temps, le Parti communiste indochinois bénéficie des mesures de libéralisation : si le mouvement communiste demeure interdit dans les protectorats, il parvient à constituer des groupes légaux en Cochinchine, où il utilise le paravent d'un Front démocratique indochinois dirigé par Phạm Văn Đồng et Võ Nguyên Giáp. Entre-temps, les milieux politiques français sont très divisés sur l'opportunité de mener ou non une négociation directe avec Hô Chi Minh. Traité entre la France et le Laos, signé à Paris le 22 octobre 1953. En raison de ses liens avec le prince Cường Để, le « pape » caodaïste Phạm Công Tắc est ainsi exilé à Madagascar en 1941[250]. Catroux accepte alors, le 20, les exigences du Japon, en fermant la frontière et en autorisant, sous conditions, un contrôle japonais. Apparemment sans décision préalable du Comité central du PCI — qui s'est transféré entre-temps de Hong Kong à Haïphong — les responsables communistes de l'Annam commencent à organiser des Soviets ruraux : les conseils de notables sont dispersés et les rizières communales réparties entre les pauvres. La défection de la cour impériale, qui se range aux côtés des Français, achève d'enlever au mouvement Cần Vương toute perspective politique. En novembre 1873, il proclame la liberté d'exploration sur le fleuve Rouge, puis s'empare de la citadelle de Hanoï et de points stratégiques, où il installe des autorités pro-françaises. Vers la fin de la Première Guerre mondiale, une nouvelle réforme de l’enseignement vise à généraliser l’apprentissage du français, qui doit avoir un rôle de langue véhiculaire et dont la maîtrise est indispensable pour accéder aux études supérieures. Les Japonais obtiennent ensuite des Français, par la pression, de nouveaux avantages : au mois de mai 1941, Vichy signe des accords de coopération économique qui concèdent au Japon la clause de la nation la plus favorisée et lui octroient des concessions minières, agricoles et hydrauliques. D'Argenlieu se méfie de cette dernière conférence et craint que les responsables français, alors en pleine campagne pour l'élection de l'Assemblée constituante, ne fassent trop de concessions au leader Việt Minh. Le Thanh Nien se disloque et la mouvance communiste indochinoise se trouve alors divisée en trois groupes, dont aucun n'a encore l'aval officiel du Komintern[200]. Si les avancées sociales sont réelles, la période du Front populaire est, pour les Indochinois, l'occasion d'une nouvelle déception : alors que les tensions diplomatiques montent en Europe, le gouvernement français ne souhaite pas pousser plus loin le changement dans les colonies. La politique de collaboration franco-annamite lancée par Sarraut est poursuivie par ses successeurs, notamment Maurice Long, puis Alexandre Varenne, qui s'attachent à renforcer les liens avec la bourgeoisie vietnamienne. Les Français mettent alors sur le trône Đồng Khánh, un frère du souverain en fuite, sans pour autant calmer la révolte d'une partie des mandarins : les conquérants doivent désormais affronter à la fois l'« insurrection des lettrés » et la piraterie, qui persiste dans la région en se drapant parfois d'atours patriotiques[31]. Globalement, toutes les instances élues de l'Indochine française sont paralysées dans leur fonctionnement par la tutelle du Gouvernement général[69]. Phạm Quỳnh n'obtient pas l'autorisation de former un parti politique. Le commandant britannique, conscient de la gravité de la situation et de l'insuffisance de ses propres effectifs, accepte alors de faire réarmer les militaires français que les Japonais avaient emprisonnés, et ordonne un couvre-feu ; les Japonais, quant à eux, sont censés aider les Britanniques à maintenir l'ordre. Le trafic dans le port de Fort-Bayard (aujourd'hui la ville-préfecture de Zhanjiang) est très inférieur à ce qu'en espérait la France, son emplacement étant beaucoup trop excentré par rapport aux grands courants commerciaux maritimes[45]. Entre-temps, la mission d'exploration géographique conduite entre 1866 et 1868 par les officiers Ernest Doudart de Lagrée et Francis Garnier sur le Mékong, puis sur le Yangzi Jiang en Chine, fait apparaître l'intérêt pour la France d'obtenir un accès privilégié au Tonkin pour poursuivre son expansion économique en Extrême-Orient. Face à ce défi à son autorité, Bảo Đại autorise la tenue d'un autre congrès, destiné à réunir toutes les forces anti-Việt Minh et à désigner des délégués pour négocier avec la France. La solution du protectorat, forme de « compromis » permettant de maintenir en place les dynasties, finit cependant par l'emporter tout à fait en 1891[34]. Beaucoup plus tard, après la Seconde Guerre mondiale, les intitulés des postes sont réformés : en 1945, les résidents des protectorats et le gouverneur de la colonie sont remplacés par des commissaires de la République, subordonnés au haut-commissaire de France en Indochine (fonction qui succède alors à celle de gouverneur général)[59]. Il s'agit là d'une inversion de la situation économique pré-coloniale, où la région centrale était au contraire la plus dynamique : cette répartition des centres d'activité conduit à la représentation traditionnelle de l'Indochine sous forme de deux sacs de riz, symbolisant la Cochinchine et le Tonkin, reliés par un bâton qui symbolise l'Annam[135]. Des Français, des métis et des Vietnamiens « collaborateurs » continuent d'être attaqués dans les semaines qui suivent : des dizaines de cadavres sont retrouvés dans les rues de la ville[320]. À l'automne 1943, les Américains cherchent des alliés sur le terrain indochinois : Hô Chi Minh — dont ils ignorent l'identité réelle — leur ayant été décrit comme un contact intéressant, les agents de l'OSS obtiennent des autorités du Kuomintang qu'il soit libéré de prison. « Indochine (géographie) » expliqué aux enfants par Vikidia, l’encyclopédie junior, https://fr.vikidia.org/w/index.php?title=Indochine_(géographie)&oldid=1538089, Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0, à l'ouest, en Myanmar, les Monts d'Arakan culminant à, Au centre les montagnes des régions Chan et Karen de Myanmar et Thaïlande, montagnes qui se poursuivent vers le sud dans la, À l'est, les montagnes et plateaux du Haut-Laos et au Viêt-nam la. Souphanouvong, arrivé dans le sillage de ses alliés vietnamiens, peut alors installer son gouvernement Pathet Lao à Sam Neua[417]. Les communes cambodgiennes semblent être restées dépourvues de vie propre ; les mehkum remplissent des tâches administratives, mais les autorités traditionnelles restent inchangées, et les paysans khmers ont encore moins de possibilités qu'avant d'exprimer leurs doléances[80]. Son successeur, Minh Mạng, se montre plus directement hostile au christianisme et, en 1825, interdit l'entrée du pays aux « prêtres étrangers » ; les missionnaires continuent cependant d'y pénétrer clandestinement[5]. Un grand capitalisme terrien se développe dans le Sud dans l'Indochine, en partie français, mais en majorité vietnamien[121]. Philippe Bonnichon, Pierre Geny, Jean Nemo, Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, prend en décembre 1883 la ville de Sontay, installation des Britanniques en Birmanie, une crise diplomatique puis un bref conflit militaire entre la France et le Siam, Liste des gouverneurs de l'Indochine française, Liste des gouverneurs de la Cochinchine française, ministère des Colonies (puis de la France d'Outre-mer), ministre des relations avec les États associés, Société française des distilleries de l'Indochine, Compagnie française des chemins de fer de l'Indochine et du Yunnan, vicariat apostolique de Cochinchine occidentale, Histoire de l'empire colonial français pendant la Seconde Guerre mondiale, invasion des Indes orientales néerlandaises, Coup de force japonais de 1945 en Indochine, Gouvernement provisoire de la République française, sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale, Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient, annonce officielle de la reddition du Japon, corps expéditionnaire français en Extrême-Orient, campagne pour l'élection de l'Assemblée constituante, passent à l'offensive contre les Français dans Hanoï, Gouvernement central provisoire du Viêt Nam, Gouvernement central provisoire du Vietnam, frontière entre son royaume et le Vietnam, Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est, Front national de libération du Sud Vietnam, Camps d'accueil des rapatriés d'Indochine, des conséquences particulièrement tragiques pour le Cambodge, Organisation internationale de la francophonie, Grand prix du roman de l'Académie française, « La tentation « fasciste » des luttes anticoloniales Dai Viet. Il charge en outre Cédile de former en Cochinchine un Conseil consultatif mixte qui pourrait faire office d'assemblée constituante[328]. Rivière est tué le 19 mai ; sa mort permet alors à Ferry — à nouveau président du Conseil depuis le mois de février — d'obtenir à la chambre le vote des crédits nécessaires à une intervention au Tonkin. La colonisation française s'accompagne par ailleurs très tôt de l'arrivée d'une population indienne, venue de l'Inde française et concentrée pour l'essentiel en Cochinchine. Varenne facilite l'entrée des indigènes dans la fonction publique et transforme les assemblées du Tonkin et de l'Annam en Chambres des représentants. En Indochine même, les réformistes placent des espoirs dans la personne de l'empereur Bảo Đại. Dans ce contexte, l'organisation traditionnelle de la société indigène — hiérarchisée de façon rigide, où les élites locales s'opposent à toute reforme, où une forte proportion des terres appartiennent à des grandes familles et où les paysans endettés subissent une quasi-servitude — génère de profondes tensions, sans que l'administration coloniale puisse trouver une solution[210]. Les troupes Việt Minh auront quelques mois pour évacuer le Laos et le Cambodge ; des élections libres devront se tenir en 1955 dans les deux royaumes et en 1956 au Vietnam, sous contrôle international, en vue d'une réunification[442]. La situation des paysans dans le delta du fleuve Rouge est particulièrement critique, et la région est plus que jamais dépendante des arrivages de nourriture en provenance du Sud. Sur le plan financier, la colonisation française en Extrême-Orient a été un succès : la balance commerciale de l'Indochine fut presque constamment bénéficiaire au début du XXe siècle et son économie connut un « boom » dans les années 1920, ce qui lui valut d'être considérée comme la « perle de l'empire ». Phan Bội Châu est arrêté en 1925 dans la concession française de Shanghai ; condamné à mort, il est gracié par le gouverneur Varenne et assigné à résidence à Hué. Cependant, bien que lente et tardive, cette diffusion de l'éducation contribue à faire apparaître un embryon d'élite intellectuelle au Cambodge[161]. Tự Đức, confronté dans le même temps à un soulèvement mené par un rebelle chrétien, doit alors se résoudre à négocier avec les Français. Malgré cet échec, les communistes conservent des réseaux clandestins. Au Cambodge, Sihanouk finit par accepter d'organiser de nouvelles élections, qui se tiennent en septembre de la même année : comme celles de 1947, elles sont remportées par le Parti démocrate, dont le chef Huy Kanthoul devient alors premier ministre. Parmi la production littéraire d'après-guerre, outre les romans de Marguerite Duras (Un barrage contre le Pacifique, paru en 1950 et L'Amant, paru en 1984) on peut citer ceux de Jean Hougron (Mort en fraude, paru en 1953, et les autres volumes du cycle La Nuit indochinoise). Un document : extrait d’un rapport du gouverneur de la Cochinchine au gouverneur général de l’Indochine en 1937. De manière générale, les effets de la dépression économique mondiale créent les conditions d'une « sécession morale » entre les élites indochinoises et les classes populaires. Le 30 avril 1886, Paul Bert institue au Tonkin un Conseil des notables, élu par les chefs et les sous-chefs de canton indigènes[49]. Grèves et incidents se multiplient dans les établissements scolaires durant les trois années qui suivent[198]. Il est très difficile de chiffrer les populations indochinoises venues habiter en France lors de la fin de la colonisation ; outre les réfugiés partis pendant ou après la guerre d'Indochine, la persistance des insurrections puis le contexte de la guerre du Vietnam conduisent de nombreux Vietnamiens, issus notamment de la bourgeoisie, à venir habiter en France dans les années 1960 et à y transférer leurs biens. Ce n'est cependant qu'à partir de la seconde moitié des années 1970 que l'on assiste à des exodes massifs (boat-people et autres réfugiés) en provenance de l'ex-Indochine : les conflits atroces dans lesquels ont été plongés pendant des années le Vietnam, le Laos et le Cambodge aboutissent en 1975 à l'absorption du Sud Vietnam par le Nord et au basculement des trois pays dans le camp communiste avec des conséquences particulièrement tragiques pour le Cambodge[464]. Ce dernier, surnommé par les Français le « bonze fou », attire de nombreux fidèles par ses prédictions apocalyptiques, sa doctrine inspirée du bouddhisme et ses appels à la résistance contre la colonisation. En 1913, les Français sont recensés à 23 700 sur 16 millions d'habitants ; en 1921, ils sont 24 482 sur 20 millions[87]. Les Français prennent en étau Hanoï : ce n'est cependant que fin février 1947 qu'ils peuvent reprendre possession de la ville, évacuée par les forces Việt Minh. L'organisation étend néanmoins son influence, en s'implantant dans diverses régions — que les Japonais, trop peu nombreux sur place, ne peuvent toutes contrôler — et en proclamant des « zones libérées ». [cf. Les deux pays continuent de se disputer les archives d'Outre-mer. À partir de 1943, les Alliés bombardent l'Indochine afin de détruire les infrastructures militaires et économiques nippones ; Hanoï est durement touchée en décembre par une attaque qui fait de nombreuses victimes civiles. Les effets positifs de l'enseignement en Indochine y côtoient d'autres plus contestés. Le Việt Minh réalise cependant le 25 août, à Saïgon, une grande manifestation tenant lieu de démonstration de force, et proclame le jour même un Comité exécutif provisoire du Nam Bộ, à majorité communiste[303],[304],[298]. La situation la plus complexe est celle du Tonkin, toujours occupé par les Chinois, et où Sainteny poursuit ses difficiles négociations avec Hô Chi Minh.
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